vendredi 30 mai 2014

Presque street fishing

Presque street fishing sur un lac qui borde une petite ville près de chez moi l'autre jour.

Le plus dur est quasiment de garer le véhicule sur le parking occupé par les différentes équipes du championnat de France d'aviron!
...Et de passer de l'autre côté de la route!


Nous ne sommes pas, avec mon collègue, les seuls sur l'eau. En effet, la compétition occupe une grande partie du plan d'eau et nous sommes le week-end, qui plus est, l'après-midi ; Il y a donc eu beaucoup de passage. Nous ne le saurons que plus tard.


La pêche se fait devant et dans les bois noyés. En float tube, pas question de perdre son temps sur d'hypothétiques postes de pleine eau ou très éloignés les uns des autres.

Quelques jours auparavant, nous avions eu quelques touches et fait deux poissons sur le même type de parcours, mais c'était le matin.
Nous avons beau fouetter, mais pas la moindre touche, le moindre suivi. Au bout d'un certain temps, la lassitude laisse presque la place au doute.
Bien que mon coéquipier touche un petit brochet, ils semblent avoir le bec cousu.

Puis tout à coup, devant un arbre prometteur (mais comme bien tant d'autres avant), une "touche accompagnée", c'est à dire que le poisson avait pris mon streamer par l'arrière et avançait vers moi dans le sens de stripping de ma soie. Mais j'avais senti l'anomalie et sanctionnais dans la foulée l'attaque par un ferrage appuyé, soie bloquée dans la main gauche, canne relevée par la droite puis tirée sur la soie.

La réaction, toute en force et en sondage annonçait la couleur : ça devait être pas vilain.
Je m'éloignais rapidement des bois noyés en palmant comme Richard Dreyfuss effrayé par Bruce, afin  de combattre la baîîîîîîte en pleine eau.

La mémère a vendu chèrement ses écailles, réalisant plusieurs rushes pour tenter de regagner son arbre salvateur, me gratifiant même du plus beau salto tendu jamais vu de ma carrière de brocomoucheur, à 1 mètre au dessus de l'eau (mon coéquipier va encore dire que j'exagère!), magnifique robe bronzée, pure masse musculaire raide comme une barre d'acier.

Trop beau.

J'ai pu ainsi tester le galbe de ma TFO TiCrX 9'#10, montage personnel qui fera l'objet d'un futur test face à sa jumelle montage usine que possède Stéphane.

Quelques minutes plus tard, j'amenais la baîîîîîîîîîte à l'épuisette, non sans que le propriétaire des chaussures de wadding que je trimballe derrière mon float en a décroché le filet pris dans leurs oeillets. Grrrrr... Ha ben oui, parce qu'en plus monsieur sous-traite son équipement !

Je l'amenais, disais-je donc. La mémère glissa dans le filet dont le diamètre était suffisant.
La mouche de 20 petits centimètres était logée devant les arc branchiaux mais ne les touchaient pas. Comme souvent dans ce cas, je la sortait en passant sous l'opercule, en décrochant l'émerillon, le refermant et repassant le bas de ligne qui glisse alors dans la bouche sans dommage pour le brochet.


Mesure prise, il lui manquait 10 centimètres pour que sa superbe robe fasse le mètre.
Pas grave.

J'aurai pu terminer cet article par une belle photo de relâcher, mais elle en avait decidé autrement et pris congé sans demander son reste.



Heureusement!
J'ai trouvé qu'elle en avait bien assez pris comme ça !




Enjoy the pike

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